CV

laffargue@anthonylaffargue.com
519 route du poirier à l'âne
74 160 Collonges-sous-Salève
0033 (0)7 83 30 25 73

----- Recherche en vue du Projet de fin d'études -----
Logement : ambiguité contemporaine

La pièce élément du plan libre.

Ce premier projet enclanche le processus itératif autour des thèmes de la pièce et du plan libre. Il a pour vocation l'experimentation d'un habitat hybride mélant une vision classique du plan de logement et une approche plus moderne.

Espaces individuels

Aujourd'hui la notion d'habitat évolue, aussi dans une société qui privilégie de plus en plus l'individu il paraît légitime de s'intéresser à la notion d'espace privé dans un projet de logement. Aussi plutôt que de remettre en cause ou d'émettre un jugement sur ces nouveaux modes de vie il a semblé plus légitime d'étudier les possibilités et répercutions que cela offrait dans l'art de vivre. Enfin cette notion d'individualité permet de manipuler des concepts spatiaux comme la pièce ou le plan libre. Le projet est donc pensé en partant du postulat d'offrir un maximum d'espaces individuels et autonomes. Des éléments indépendants sont conçus comme "des pièces" clairement définies par des séparateurs verticaux et dont le caractère privé est donné par un point d'eau adjacent: la salle de bain est ici disposée de différentes façons afin de créer de multiples micro-dispositifs, servants la variété typologique. Le reste de l'appartement est un espace articulé qui se faufile entre les différents éléments autonomes que sont les pièces, espaces privés et intimes.

Micro-dispositifs autour de la pièce

La pièce est ici vue comme un élément, aussi pour la faire varier on fait appel à d'autres éléments, ces derniers sont toujours spatiaux, c'est un corridor et/ou une salle de bain. Ainsi la disposition de ces trois éléments entre eux permettent aux différentes pièces de se distinguer les unes des autres. On peut par exemple établir une relation simple entre une salle de bain et une pièce. Si la salle de bain est disposée entre l'espace individuel et le reste du logement, elle aura pour effet d'isoler un espace de l'espace de vie. A l'inverse si la salle de bain est disposée entre la pièce et une ouverture donnant sur l'extérieur cela aura l'effet d'un filtre sur ce dernier. On continue l'exercice en y intégrant un espace tiers venant bousculer une nouvelle fois la hiérarchie entre espace privé et « reste à vivre du logement ».

Opérations

Les micro-dispositifs autour de la pièce permettent d'obtenir un grand nombre de typologies en faisant varier au sein d'un appartement les différentes pièces. De plus on peut trouver de multipes solutions en faisant varier les positions des pièces les unes par rapport aux autres. On manipule ainsi la pièce comme un « élément » et on revient en quelque sorte à la notion académique de la pièce comme l'a définie Guadet à la fin du dix-neuvième siècle dans le cadre de l'école des Beaux-Arts. L'opération consiste ici à disposer ces éléments sur un plan libre. On peut apercevoir sur les différentes maquettes (Cf photo pages suivante) réalisées à l'échelle du 1 :20 le caractère frontal et univoque des pièces. L'interstice entre ces dernières permet de faire apparaître le plan articulé, vision plus moderne de l'espace. On perçoit facilement l'articulation entre plusieurs espaces adjacents les uns des autres tels que la cuisine, le corridor, une loggia, un séjour. Cette partie de l'habitat en « plan baïonnette» peut être nommée « reste à vivre », Ce dernier est destiné à la rencontre de personnes qu'elles appartiennent au même groupe d'amis, à la même famille ou bien qu'elles n'aient en commun qu'un logement.

Miniature

pièce & "reste à vivre"

Hierarchie

Les matériaux (Cf, maquette) sont utilisés pour hiérarchiser les espaces les uns des autres. Le revêtement trouve son importance pour percevoir l'espace comme élément (uniformité) ou au contraire accentuer la perception sur l'articulation de deux espaces par la continuité des sols par exemple.

Mediation

Enfin sur le plan d'étage courant on remarque la présence de loggias qui permettent de placer certaines pièces au centre du logement et ainsi obtenir différents rapports entre la pièce privée et l'extérieur.

Mettre à l'épreuve la pièce par l'élément.

Ce deuxième projet prend un parti différent du premier en ne considérant plus la pièce comme élément mais en se référant davantage aux éléments de construction. Le projet précédent ayant montrer des limites dans la variation du dimensionnement des différentes pièces. On tente ici de le rendre plus flexible et de sortir d'un systématisme.

Créer un système

Le projet pose la question d'un héritage, classique ou moderne. C'est ce qui fait son caractère contemporain. Une des références souvent convoquées est le projet de Mies pour une maison de campagne. Mies utilise uniquement l'élément mur comme séparateur vertical, ces derniers conservent cependant une distance les uns des autres, plus qu'ils ne forment un angle droit. Dans ce projet d'habitat ce même principe est utilisé. Cependant à l'inverse de la maison de campagne, il ne s'agit pas d'en faire une composition pittoresque mais plutôt de tenter de créer un "système" avec un élément structurel. Ce dernier convoque deux murs assemblés de sorte à ce qu'ils forment un T. Pouvant se retourner d'un étage à un autre. Les efforts étant répartis par des poutres de reprise et un dalle maçonnée.

Articulations

Dans le plan on perçoit l'agglutinement des « éléments murs » entre eux. créant des plans en "baïonnette" recherchés dans le projet pour leur flexibilité, et le parcours visuel qu'ils offrent.

Monumentalité

De plus en plus le projet cherche un certaine monumentalité, une certaine noblesse. Aussi, à l'inverse du plan miessien habituel, composé de façon irrégulière, il a souvent été question ici de choisir le parti de la symétrie et de la composition régulière afin d'offrir des espaces solennels, ou l'on peut percevoir la frontalité d'un plan classique.

Eléments et hierarchie

Afin de pouvoir privatiser certains espaces de ce plan articulé, un système de rideaux vient s'inscrire dans le dispositif mis en place. A l'inverse du système porteur, le rideau n'assure qu'une fonction de séparation. Pour autant il est question, dans ce projet de « séparateurs verticaux» d'en faire un élément significatif, indispensable au fonctionnement du projet. Créer une nouvelle classification, bousculer la hiérarchie habituelle qui consiste à classer les éléments suivant leur rôle structurel, aurait pu être un des sujets principaux du projet. Ici il a été question de s'appuyer sur certains exemples connus d'utilisation du rideau. L'exemple du Palazzo Fortuny à Venise est intéressant puisqu'il s'agit de reconstruire des pièces à partir de parois textiles, dans une ruine. Aussi les rideaux utilisés dans les réalisations de Mies marque souvent la séparation entre l'extérieur et l'intérieur, une séparation ambiguë. Aussi, le rideau est principalement choisi ici pour cette ambiguïté, son rôle de séparateur qu'il peut choisir de tenir ou non. Le rideau est également intégré pour sa signification, il permet d'évoquer une certaine « noblesse » de l'habiter comme c'est le cas aussi dans le Palazzo Fortuny ou dans l'œuvre miessienne.

Signifier.

En parrallèle aux études de plans, la façade est intérogée plusieurs fois. Ce travail manipule les notions de significations et de perceptions. S'éloigner de la grille qui "dignifie" pour se rapprocher d'une forme perçue dans le grand paysage.

Cette recherche dans le plan d'un principe ambigü entre classicisme et modernité se retrouve également dans la façade. Dans une recherche de composition avec des éléments architecturaux, la « grille » a été maintes fois convoquée. Cet élément de l'architecture évoque clairement la façade classique avec une recherche de proportions qui peut se rapprocher de celles faites au moyen des différents ordres classiques. Dans le cadre « d'habiter » la métropole bâloise il s 'agissait d'évoquer une urbanité qui se fait proche par le jeu des nouvelles proximités, et qui contribue à créer un contexte urbain sur une frange, entre centre-bourg et terres agricoles. Ce recours à un élément signifiant est cependant couramment utilisé et limite en partie les recherches autour de la matérialité de la façade, de plus les ordres classiques avaient pour but d'agir sur la perception, ce n'est qu'après avoir conquis les grandes villes qu'ils acquirent une significations. Aussi il a été choisi d'évoquer une monumentalité par la perception, dans la phase de conception finale de ce projet de fin d'étude et de s'éloigner de « l'élément grille ». Dans le processus projectuel, l'abandon de la grille s'acompagnera d'un changement de site de projet. L'étude autour d'une "forme forte" étant davantage adéquate dans le grand paysage qu'offre la gravière de Bartenheim.

Structure creuse.

Pour évoluer dans un projet il faut parfois retenir les seuls conclusions de l'essai précédent et repartir sur un nouveau dessin. Ici les leçons tirées des expériences précédentes permettent de se concentrer sur une logique de plan génératrice d'une morphologie. Aussi il est décidé de se détacher complètement du contexte physique de frange afin de pouvoir concentrer les efforts sur un système interne. Cette troisième itération manipule les mêmes notions que les précédentes, principalement l'espace articulé et la pièce.

Monumentalité

Auparavant la monumentalité, noblesse d'habiter était signifiée dans le projet par une grille en façade. Ici il est davantage question d'intégrer la notion de monumentalité dans un plan régulier. En ce qui concerne la façade il est question de chercher à assembler différents éléments, utiliser le revêtement pour atteindre une forme unitaire.

Nouveaux principes d'implantations

Le projet s'implante dans sa totalité sut la gravière, une grande figure métropolitaine qui permet d'habiter le paysage spectaculaire façonné par l'homme. Aussi cette implantation permet de concevoir une forme forte, à l'échelle de la métropole.

Revêtements I

Le revêtement vient jouer un rôle important dans ce plan. Il vient s'articuler autour de la structure symétrique et régulière . Le plan de structure crée par défaut quatre pièces à la manière d'un plan palladien, il est question grâce aux éléments de revêtement de confirmer ce plan ou à l'inverse de créer des circulations entre les différentes pièces pour atteindre le plan articulé

Revêtements II

La façade n'est que revêtement la structure étant complément chaude, interne. Ainsi il est question de tendre vers une forme unitaire, cette réflexion trouve une suite dans le projet présenté à la soutenance finale.

retour vers la page de garde